Bovi-γ-Test est un test de terrain visant à mettre en évidence le statut inflammatoire chez le bovin adulte par la mesure qualitative des γ-globulines et du fibrinogène dans le sang.

Ce test est indiqué dans le diagnostic de processus inflammatoires chroniques (surtout) mais aussi lors d’inflammations aiguës très sévères. La littérature regorge d’indications quant à l’application de ce test : réticulo-péritonite traumatique chronique, péricardite chronique, pneumonie chronique, péritonite chronique, pleurésie chronique, métrite chronique, hépatite chronique, abcès importants, polyarthrite chronique, néphrite et pyélonéphrite chroniques, certaines mammites sévères.

Ce test de l’inflammation est à réserver aux bovins immunocompétents, c’est-à-dire de plus de 1 an.

Prélever du sang frais (ou sur EDTA = meilleure précision) et verser 3 ml dans le tube. Retourner délicatement 2-3 fois le tube pour mélanger.
Enclencher un chronomètre. Retourner le tube toutes les 30 sec. Noter le temps où le sang est coagulé (coagulum solide tenant à l’envers).

Ce test est assez sensible mais pas spécifique d’une maladie en particulier. L’examen clinique est essentiel pour déterminer l’origine du foyer inflammatoire. Pour des affections aiguës très graves, la concentration en fibrinogène peut suffire à faire réagir le test. Dans la plupart des cas, il faut compter entre 7 et 10 jours après le début de la maladie pour que la concentration en gammaglobulines soit suffisante pour déclencher une réaction positive au test.

La méthode utilisée dans ce test est celle décrite par Sandholm (1974).
Le principe repose sur la polymérisation (coagulation) des groupements amines présents dans le sang total de bovin (dont le fibrinogène et les gamma-globulines font très majoritairement partie) avec les groupements aldéhydes du glutaraldéhyde. Une forte concentration sanguine en fibrinogène et gammaglobulines chez des bovins adultes provoquera, en contact avec le glutaraldéhyde, une coagulation du sang plus ou moins rapide et proportionnelle à la concentration de ces marqueurs inflammatoires (Sandholm 1974; Metzner et al. 2007).