SUPRELORIN® 4,7 mg Implant pour chiens et chats
Identification
- Dénomination du médicament vétérinaire
- SUPRELORIN® 4,7 mg Implant pour chiens et chats
- Forme pharmaceutique
- Implant
Composition
- Principes actifs
- Desloréline (sous forme d'acétate de desloréline)
- Excipients
- Informations supplémentaires
Usage clinique
Indications d'utilisation par espèce
| Espèce(s) | Utilisation |
|---|---|
| Chien mâle : Chien femelle prépubère : Chat mâle : |
- Contre-indications
Aucune.
Précautions et mises en garde
- Mise en garde particulière à chaque espèce cible
Mises en garde particulières
Toutes les espèces cibles :
Dans certains cas, l’implant peut ressortir. Si un manque d’efficacité est suspecté, il convient de vérifier la présence de l’implant sous-cutané.
Chien mâle :
L’infertilité est obtenue 6 semaines après le traitement initial et est maintenue au moins jusqu’à 6 mois suivant ce traitement. Les chiens traités doivent donc être tenus à l’écart des chiennes en chaleur au cours des 6 premières semaines suivant le traitement initial. Un chien sur 75 traités par le médicament vétérinaire lors des essais thérapeutiques s’est accouplé à une chienne en chaleur dans les six mois suivant l’implantation, sans que cela n’entraîne de gestation. Si un chien traité s’accouple à une chienne entre 6 semaines et 6 mois après le traitement, des mesures appropriées doivent être prises afin d’éliminer le risque de gestation.
Dans de rares cas, un manque d’efficacité supposé a été rapporté (dans la plupart des cas une absence de diminution de la taille des testicules a été rapportée et/ou un accouplement avec une chienne a eu lieu). Seul le taux de testostérone (marqueur établi de la fertilité) peut confirmer avec certitude un manque d’efficacité du traitement. Tout accouplement survenant plus de 6 mois après l’administration du médicament vétérinaire peut entraîner une gestation. Toutefois, il n’est pas nécessaire d’éloigner les chiennes des chiens traités après les implantations suivantes, à condition que le médicament vétérinaire soit administré tous les 6 mois.
Si la perte d’un premier implant est suspectée, dans ce cas il est possible de le confirmer par l’absence de réduction de la circonférence du scrotum et/ou des concentrations plasmatiques de testostérone 6 semaines après la date supposée de la perte de l’implant, puisque les deux devraient diminuer suite à une implantation correcte. Si la perte est suspectée suite à une réimplantation 6 mois plus tard, ceci se verra par une augmentation progressive de la circonférence du scrotum et/ou des concentrations plasmatiques de testostérone. Si la perte de l’implant est confirmée, un autre implant devra être administré.
La capacité des chiens à engendrer une progéniture après le retour à la normale des concentrations plasmatiques de leur testostérone, après l’administration du médicament vétérinaire, n’a pas été étudiée.
En ce qui concerne les concentrations de testostérone (marqueur établi de la fertilité), au cours des essais cliniques, plus de 80 % des chiens ayant reçu au moins un implant ont retrouvé une concentration plasmatique normale de testostérone (≥ 0,4 ng/ml) dans les 12 mois suivant l’implantation. Quatre-vingt-dix-huit pourcent des chiens ont retrouvé des concentrations plasmatiques normales de testostérone dans les 18 mois suivant l’implantation. Cependant, il existe peu de données démontrant la réversibilité complète des effets cliniques (diminution de la taille des testicules, diminution du volume d’éjaculation, diminution du nombre des spermatozoïdes et diminution de la libido) dont la fertilité après 6 mois ou une implantation répétée. Dans de très rares cas l’infertilité temporaire peut durer plus de 18 mois. Au cours des essais cliniques, pour la plupart des chiens de petite taille (< 10 kg de poids corporel), les taux de testostérone sont demeurés très bas pendant plus de 12 mois suivant l’implantation. Pour les très gros chiens (> 40 kg de poids corporel), les données
sont limitées, mais la durée de l’effondrement du taux de testostérone a été comparable à celle observée chez les chiens de taille moyenne et ceux de grande taille. Le vétérinaire doit, par conséquent, évaluer le rapport bénéfice/risque du médicament vétérinaire avant de l’utiliser chez les chiens de moins de 10 kg ou de plus de 40 kg de poids corporel.
La castration chirurgicale ou médicale peut avoir des conséquences inattendues sur le comportement agressif (c.-à-d. une amélioration ou aggravation). Donc, des chiens avec des troubles sociopathiques, présentant des épisodes d’agressions intraspécifiques (entre chiens) et/ou interspécifiques (entre un chien et une autre espèce), ne doivent pas être castrés chirurgicalement ni être traités avec l’implant.
Chienne prépubère :
Au cours des études cliniques, le premier oestrus est apparu 6 à 24 mois après l’administration du produit chez 98,2 % des animaux; pour un des 56 chiens femelles (1,8 %), la suppression de l’oestrus a duré 5 mois. Plus précisément, 44,6 % des chiens femelle ont présenté leur premier oestrus entre 6 et 12 mois après l’implantation et 53,6 % entre 12 et 24 mois après l’implantation.
Ce médicament vétérinaire doit uniquement être administré chez les chiennes prépubères âgées de 12 à 16 semaines qui ne présentent aucun signe d’oestrus. L’absence d’oestrus peut être confirmée par la réalisation de dosages hormonaux et de frottis vaginaux.
Chat mâle :
Chez les chats mâles à maturité sexuelle, l’induction de l’infertilité et la suppression de l’odeur des urines et des comportements sexuels sont obtenues approximativement 6 semaines après l’implantation et sont maintenues pendant environ 12 mois suivant ce traitement. Si un chat mâle s’accouple avec une femelle avant 6 semaines ou après 12 mois suivant l’implantation, il convient de prendre des mesures appropriées pour éliminer tout risque de gestation.
Lorsque l’implantation a été réalisée sur des chatons mâles âgés de 3 mois, la suppression de la fertilité a duré au moins 12 mois chez 100 % des chats et plus de 16 mois chez 20 % des chats.
Chez la plupart des chats, une diminution du taux de testostérone survient dans les 2 semaines après l’implantation, suivie d’une réduction du volume testiculaire et de la taille des spicules péniens entre 4 à 8 semaines après l’implantation. Les comportements sexuels commencent à s’atténuer dans la semaine suivant le traitement. Cela commence par la diminution des vocalisations suivie par une baisse de la libido, de l’odeur des urines, du marquage urinaire et de l’agressivité à partir de 4 semaines après l’implantation. Certains comportements sexuels, (p. ex. chevaucher et mordre le cou), peuvent également avoir une composante sociale. Toutefois, un mâle en phase de désensibilisation ne peut pas aller au terme de l’accouplement ni provoquer d’ovulation chez la chatte. Les effets cliniques sur les odeurs urinaires, le marquage urinaire, le volume testiculaire, la taille des spicules péniens et les comportements sexuels commencent à se dissiper approximativement 12 mois après l’implantation.
L’évolution dans le temps et la durée de l’effet recherché (stérilisation temporaire) observées après le traitement sont variables, avec une durée maximale observée de 28 mois avant le retour à une fertilité normale suivant l’implantation.
Dans une étude de terrain, un deuxième implant a été administré à 22 chats mâles 12 mois après le premier, ce qui a augmenté la durée de la suppression de la fonction reproductive et des comportements sexuels pendant une année supplémentaire. Chez 1 à 3 % des chats mâles, une suspicion d’un manque d’efficacité a été rapportée sur la base de l’expression continue de comportements sexuels, d’accouplements aboutissant à une gestation et/ou d’absence de suppression de la testostérone plasmatique (un marqueur reconnu de la fertilité). En cas de doute, le propriétaire de l’animal doit envisager de séparer le mâle traité des femelles pour lesquelles une gestation serait indésirable.- Précautions particulières pour une utilisation sûre chez les espèces cibles
Chien mâle :
L’utilisation du médicament vétérinaire chez des chiens mâles prépubères n’a pas été étudiée. Il est donc recommandé de laisser les chiens mâles atteindre la puberté avant de mettre en oeuvre un traitement par ce médicament vétérinaire. Des données démontrent que le traitement par le médicament vétérinaire réduira la libido du chien mâle.
Chienne prépubère :
Dans une étude, sur les 34 chiennes chez lesquelles le médicament a été implanté à un âge compris entre 16 et 18 semaines, un animal implanté entre16 et 17 semaines d’âge et deux animaux entre 17 et 18 semaines d’âge ont présenté un oestrus induit par l’implant.
L’administration répétée du médicament vétérinaire n’a pas été étudiée chez les chiennes et est par conséquent non recommandé.Une fois la maturité sexuelle atteinte et à l’issue de l’effet de l’implant, des informations ont été recueillies concernant les cycles des chaleurs et la capacité des chiennes à avoir des portées: aucun effet indésirable en matière de reproduction n’a été observé. Dans une étude de suivi, six gestations ont été menées à terme chez cinq chiennes, avec un à neuf chiots vivants. Compte tenu du peu de données disponibles, l’utilisation du médicament chez les chiennes prépubères destinées à la reproduction ne doit se faire qu’après évaluation du rapport bénéfice/risque établie par le vétérinaire responsable. L’utilisation du médicament chez les chiennes à maturité sexuelle en vue de supprimer la fonction reproductive et les cycles d’oestrus n’est pas recommandée compte tenu du risque d’induction d’un oestrus, ce qui pourrait entraîner des maladies utérines et ovariennes (métropathie, kystes) et une gestation non désirée.
Chat mâle :
Aucune donnée n’est disponible pour les chatons dont les testicules ne sont pas descendus au moment de l’implantation. Il est recommandé d’attendre que les testicules descendent avant d’administrer le médicament.
Des données limitées sont disponibles en ce qui concerne le retour à la fertilité normale après des administrations répétées du médicament.
La capacité des chats à engendrer une progéniture après le retour à la normale des concentrations plasmatiques de leur testostérone, après l’administration du médicament vétérinaire, n’a pas été pleinement démontrée, notamment chez les chats prépubères.
La décision d’utiliser le médicament vétérinaire chez des chats mâles destinés à la reproduction par la suite doit donc être prise au cas par cas.- Précaution particulière à prendre par la personne qui administre le médicament
Les femmes enceintes ne doivent pas administrer le médicament vétérinaire. Un autre analogue de la GnRH s’est montré toxique sur les foetus d’animaux de laboratoire.
Aucune étude spécifique n’a été menée pour évaluer l’effet de la desloréline lorsqu’elle est administrée pendant la gestation.
Bien qu’un contact cutané avec le médicament vétérinaire soit improbable, s’il se produisait, laver immédiatement la zone exposée, car les analogues de la GnRH peuvent être absorbés par la peau.
Lors de l’administration du médicament vétérinaire, veiller à éviter toute auto-injection accidentelle en s’assurant que les animaux sont convenablement maintenus et que l’aiguille d’application est protégée jusqu’au moment de l’implantation.
En cas d’auto-injection accidentelle, demandez immédiatement conseil à un médecin afin de faire retirer l’implant. Montrez-lui la notice ou l’étiquette.- Précautions particulières concernant la protection de l'environnement
Sans objet.
- Autres précautions
Aucune.
Interactions et cas particuliers
- Utilisation en cas de gravidité, de lactation ou de ponte
L'innocuité du médicament vétérinaire n'a pas été établie pendant la gestation et la lactation.
- Interactions médicamenteuses et autres formes d'interactions
Aucune connue.
- Anti-microbiens et anti-parasitaires : lutte contre les résistances
Sans objet.
Effets indésirables et surdosage
- Surdosage (symptômes, conduite d'urgence, antidote)
- Incompatibilité majeure
Aucune connue.
- Effets indésirables
Chiens (mâles et femelles):
Fréquent
(1 à 10 animaux / 100 animaux traités) :
Gonflement au site de l’implant, formation de croûtes au site de l’implant1
Dermatite2
Rare
(1 à 10 animaux / 10 000 animaux traités) :
Effets sur le pelage (perte de poils, alopécie, modification du pelage)
Incontinence urinaire
Diminution de la taille des testicules
Diminution de l’activité, prise de poids
Très rare
(< 1 animal / 10 000 animaux traités, y compris les cas isolés) :
Testicule remontant3, augmentation de la taille des testicules4, douleur testiculaire4
Augmentation de la libido5, agressivité5
Crises épileptiformes6
Fréquence indéterminée
(Ne peut être estimée à partir des données disponibles) :
Retard de soudure des cartilages de croissance7 1Modérée, durant 14 jours
2Locale, durant jusqu’à 6 mois
3Par l’anneau inguinal
4Immédiatement après l’implantation, transitoire, disparaissant sans traitement
5Transitoire
6En moyenne 40 jours après l’implantation ; le délai médian d’apparition des signes était de 14 jours après celle-ci, au plus tôt le jour même et au plus tard 36 semaines après l’implantation. Les hormones sexuelles (testostérone et progestérone) modulent la susceptibilité de faire des convulsions chez l’humain et l’animal
7Au niveau des os longs, sans conséquences cliniques ni pathologiques
Chats :
Fréquent
(1 à 10 animaux / 100 animaux traités) :
Augmentation de l’appétit1, prise de poids1
Réaction au site de l’implant (rougeur au site de l’implant2, douleur au site de l’implant2, chaleur au site de l’implant2, gonflement au site de l’implant3,4)
Fréquence indéterminée
(Ne peut être estimée à partir des données disponibles) :
Augmentation de la libido, fugues5
Retard de soudure des cartilages de croissance6
1Jusqu’à 10 % pendant la période d’effet.
2Le jour de l’implantation, transitoires
3Gonflement < 5 mm, jusqu’à 45 jours
4Gonflement sévère (> 4 cm) persistant pendant plus de 7 mois, rapporté chez 1 chat sur 18 dans une étude en laboratoire
5Dans les premières semaines suivant l’implantation, temporaires, chez les chats mâles à maturité sexuelle
6Au niveau des os longs, sans conséquences cliniques ni pathologiques
Il est important de notifier les effets indésirables. La notification permet un suivi continu de l’innocuité d’un médicament vétérinaire. Les notifications doivent être envoyées, de préférence par l’intermédiaire d’un vétérinaire, soit au titulaire de l’autorisation de mise sur le marché ou à son représentant local, soit à l’autorité nationale compétente par l’intermédiaire du système national de notification. Voir la notice pour les coordonnées respectives.
Posologie
| Espèce(s) | Posologie |
|---|---|
| Voie sous-cutanée.
La posologie recommandée est d’un implant par chien ou chat, quelle que soit la taille de l’animal (voir aussi rubrique 3.4).
Il convient de désinfecter le site d’implantation avant l’implantation afin d’éviter une infection. Si les poils sont trop longs, il est possible de tondre une petite zone si nécessaire.
Le médicament vétérinaire doit être implanté par voie sous-cutanée dans la peau lâche du dos entre la partie inférieure du cou et la région lombaire. Éviter d’injecter l’implant dans la graisse car la libération de la substance active pourrait être diminuée dans les zones mal vascularisées. 1. Retirer le bouchon Luer Lock du trocart. 2. Fixer l’injecteur sur le trocart à l'aide de l'embout Luer Lock. 3. Soulever la peau lâche entre les omoplates. Insérer l’aiguille sous la peau sur toute sa longueur. 4. Enfoncer complètement le piston tout en retirant lentement l’aiguille. 5. Appuyer sur la peau au site d’insertion après le retrait de l’aiguille et maintenir une pression pendant 30 secondes. 6. Examiner la seringue et l’aiguille pour vérifier que l’implant n’est pas resté dans la seringue ou l’aiguille et que l’espaceur est visible. Il peut être possible de palper l’implant in situ.
Pour maintenir l’efficacité, renouveler l’administration tous les 6 mois chez les chiens mâles et tous les ans chez les chats mâles. Ne pas utiliser le produit si le sachet en aluminium est endommagé. L’implant est biocompatible et ne nécessite pas d’être retiré. Cependant, si le traitement doit être arrêté, l’implant ou ses fragments peuvent être retirés par voie chirurgicale par un vétérinaire. Les implants peuvent être localisés par échographie. |
Temps d'attente
Conservation et stockage
- Température de conservation
- Non renseigné
- Précautions particulières de conservation selon pertinence
- Non renseigné
- Précaution particulière à prendre lors de l'élimination
Ne pas jeter les médicaments dans les égouts ou dans les ordures ménagères
Utiliser les dispositifs de reprise mis en place pour l’élimination de tout médicament vétérinaire non utilisé ou des déchets qui en dérivent, conformément aux exigences locales et à tout système national de collecte applicable au médicament vétérinaire concerné.
L’injecteur peut être réutilisé.
Informations commerciales
| Présentation | Accessible au groupement | Classement du médicament en matière de délivrance | Numéro d'autorisation de mise sur le marché |
|---|---|---|---|
| SUPRELORIN® 4,7 mg Boîte de 5 implants dans des trocarts pré-chargés | Non | Soumis à prescription | EU/2/07/072/002 |
| SUPRELORIN® 4,7 mg Boîte de 2 implants dans des trocarts pré-chargés | Non | Soumis à prescription | EU/2/07/072/001 |
Informations de révision
- Date de révision de la notice
Responsabilités
- Responsable (Titulaire de l'autorisation de mise sur le marché)
- VIRBAC
- Responsable (Responsable de la mise sur le marché)
- VIRBAC France
- Responsable (Responsable de la pharmacovigilance)
- VIRBAC France
